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L’utilité de la puce électronique
Rappelons-le en préambule : tous les chats nés en Belgique après le 1er novembre 2017 doivent légalement être identifiés par puce électronique. Mais bien au-delà de l’obligation légale, pucer son chat a surtout une réelle utilité !
Plus de chance de le retrouver
Si vous tenez à votre animal, l’identifier par puce électronique augmente fortement les chances de le retrouver s’il s’égare. En France, une étude [1] menée en 2016 par TNS/Sofres à la demande de l’Icad [2] déterminait que :
- Un quart des personnes interrogées (24 %) ont déjà perdu un chat ou un chien.
- 81% des animaux identifiés étaient retrouvés contre seulement 59 % pour les animaux non identifiés ;
- l’identification augmente donc fortement les chances de retrouver son animal.
On peut imaginer que la situation doit être au minimum semblable en Belgique, et peut-être même plus favorable puisque notre pays comporte beaucoup moins de zones très rurales « à l’abri de tout regard » que notre voisin : un chat passera donc moins facilement inaperçu chez nous.
Les (mauvaises) raisons de ne pas pucer son chat
Parmi les raisons les plus souvent évoquées pour ne pas identifier électroniquement son chat, deux dominent.
1. « Ça coûte cher »
Certes, ça coûte un peu d’argent : environ 50 euros, visite du vétérinaire comprise, chez un praticien pratiquant des prix raisonnables. Je vais être dure mais si votre chat ne vaut pas cette somme-là à vos yeux, peut-être feriez-vous mieux de ne pas en avoir. Bien entendu, je ne nie pas les difficultés financières de certaines personnes pour lesquelles 50 euros peut représenter une petite fortune. A fortiori si elles ont plusieurs chats. Mais il existe des solutions pour adoucir la note.
- Profitez d’une visite chez le vétérinaire (vaccins, par exemple) pour faire identifier votre chat. Ainsi, vous ne paierez pas une visite spécialement pour implanter la puce mais uniquement le supplément pour le prix de la puce et de l’enregistrement, soit entre 10 et 30 euros selon le vétérinaire (n’hésitez pas à comparer les prix, ils peuvent être très variable d’un vétérinaire à l’autre !)
- Mettez chaque mois de côté 5 euros (par exemple). Au bout de quelques mois, vous aurez les moyens de faire pucer votre chat. Pour minimiser les risques qu’il se perde avant d’être pucé… commencez à épargner dès maintenant !
- Certains vétérinaires acceptent l’échelonnement des paiements. Poser la question ne coûte rien.
- Et si vous êtes vraiment en grande précarité, renseignez-vous auprès des associations de protection féline de votre région : certaines octroient des aides ou des facilités aux particuliers dans le besoin.
Certaines communes octroient des primes pour l’identification des animaux domestiques. C’est notamment d’Anderlecht, Ans, Ath, Auderghem, Beloeil, Berchem-Sainte-Agathe, Bruxelles-ville, Etterbeek, Evere, Gouvy, Remicourt, Sambreville, Seraing, Villers-le-Bouillet, Watermael-Boisfort ... La liste n’est pas exhaustive, renseignez-vous auprès de votre administration communale.
2. « Mon chat ne sort pas »
C’est exactement ce que se sont dit 100% des propriétaires de « chats d’intérieur » non identifiés qui ont demandé à publier une annonce sur un site ou une page Facebook pour animaux perdus. Et croyez-moi, ils sont nombreux !
Nul n’est à l’abri de voir son animal s’échapper. Un chat qui vous file entre les jambes, qui profite d’une porte ou d’une fenêtre mal fermée, qui tombe d’un balcon … ça arrive plus vite qu’on ne le croit et pas qu’aux autres ! Ce chat ne connaissant pas l’extérieur est d’autant plus apeuré et n’a aucun repère dans son environnement, ce qui augmente son risque de s’égarer.
Plus rarement, mais suffisamment fréquemment pour l’évoquer, des chats s’échappent de leur caisse de transport en allant chez le vétérinaire ou lors d’un accident de voiture. Enfin, certains chats filent dehors à l’occasion d’un cambriolage.
Qui dispose d’un lecteur de puce ?
- Tous les vétérinaires
- Tous les refuges et associations de protection féline
- De nombreuses bénévoles "indépendantes" agissant pour la protection animale (nourrissage, trappage, stérilisation des errants)
- Certaines communes (généralement via la police)
- Tous les magasins Poils et Plumes, Tom&Co
Pas une garantie, mais tout de même…
Soyons honnête : la puce électronique ne donne pas la garantie absolue de retrouver son chat. Mais tout de même : de plus en plus de particuliers sont informés et acquièrent le réflexe de faire vérifier la présence d’une puce lorsqu’ils trouvent un animal.
Côté refuges et vétérinaires, ce sera leur premier geste si un animal trouvé leur est déposé. De plus en plus de communes (police) sont également sensibilisées. Si l’animal est identifié (et que vos coordonnées sont à jour auprès de l’organisme d’enregistrement), vous serez averti immédiatement et vous récupérerez votre chat chéri sans délai.
A l’inverse malheureusement, nombre de chats trouvés non pucés ne retrouvent jamais leurs propriétaires.
- Parfois, le chat sera remis à la rue par son « sauveur » ne désirant pas le garder et advienne que pourra de la pauvre bête, qui finira probablement sa vie errant, affamé et malade.
- Parfois, il sera donné à un voisin, un ami ou même à un illustre inconnu sur Internet (qui le traitera bien… ou non).
- Parfois encore, il viendra gonfler le nombre des quelque 30.000 chats échouant dans les refuges. Dans le meilleur des cas, il sera adopté par une autre famille. Dans le pire des cas, il sera euthanasié.
Tout cela pour une économie de quelques malheureux euros…
En savoir plus sur la puce d’identification électronique
La puce électronique est un petit cylindre de la taille d’un grain de riz. Elle est implantée sous la peau au moyen d’un trocart (sorte de grosse seringue). Le plus souvent, c’est totalement indolore pour le chat qui a un épiderme bien moins sensible que le nôtre.
Cette puce est résistante (elle durera toute la vie du chat) et infalsifiable. Elle contient un petit émetteur radio dont le signal se lit moyennant un lecteur spécial. La lecture donne accès au code d’identification composé de 15 chiffres.
- Les 3 premiers chiffres correspondent au pays dans lequel l’animal est identifié. Par exemple, 056 pour la Belgique et 250 pour la France (voir les autres codes pays).
- Les 2 chiffres suivants identifie l’espèce. Pour les carnivores domestiques (chiens, chats et furets), c’est 26.
- Les 2 chiffres qui suivent identifient le fabricant de la puce.
- Et enfin, les 8 derniers chiffres sont l’identification proprement dite de votre animal : c’est donc un code unique.
Entrer ces 15 chiffres dans l’interface web de l’organisme d’identification donne alors automatiquement accès à la description du chat. Toute personne peut le faire mais seuls les professionnels (vétérinaires et refuges) ont accès aux coordonnées des propriétaires si ceux-ci ne les ont pas rendues publiques (voir ici comment faire).
[2] L’I-CAD est, depuis 2013, le gestionnaire “Fichier National des Identifications des Carnivores Domestiques” en France.