Répertoire des refuges et associations pour chats à Bruxelles et en Wallonie

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Ces quelques derniers jours ont été secoués de nombreux soubresauts légaux pour les refuges et associations de protection animale. En effet, ils ne faisaient pas partie des exceptions prévues aux mesures de confinement covid-19, ce qui les empêchait légalement de faire leur travail.
Suite aux mesures de confinement, tous les refuges avaient dû fermer leurs portes au public, rendant toute adoption impossible, avec pour conséquence la saturation rapide que l’on imagine.
Plus grave encore : à part quelques grandes structures qui ont des permanents salariés, la grosse majorité des petites asbl ne fonctionnent qu’avec des bénévoles. Les déplacements étant désormais très réglementés, cela signifiait, s’ils respectaient les règles à la lettre, que ces bénévoles ne pouvaient tout simplement plus se rendre au refuge pour nourrir et soigner les animaux, ainsi que pour assurer l’indispensable nettoyage.
Et enfin, le nourrissage et la stérilisation des errants sur le terrain devenait également impossible, alors même que la saison des chatons va démarrer (certaines femelles sont déjà gestantes), ce qui préparait une saison encore infiniment plus catastrophique que les années précédentes sur le plan de la misère féline.
Dans les 3 régions du pays, les refuges et associations ont multiplié les interpellations auprès de leurs autorités régionales de tutelle afin que des solutions légales soient apportées. Dans un premier temps, ces autorités se sont tournées vers le fédéral. Le 20 mars, à l’issue d’une concertation avec le centre de crise fédéral, celui-ci a confirmé que « les soins des animaux qui dépendent des humains pour leur bien-être et leur santé constituaient bien une activité essentielle, tant pour les animaux domestiques qu’errants. » [1]
Néanmoins, en l’absence de directives précises du fédéral (encore à ce jour), chaque région a pris ses propres dispositions. Ce faisant, l’ensemble manque quelque peu d’harmonisation et ce qui est permis clairement dans une région n’est pas toujours aussi clair dans l’autre. On peut néanmoins tirer le tableau d’ensemble qui se dégage.
Les adoptions sont à nouveau possibles, mais uniquement sur rendez-vous et moyennant la possibilité pour les refuges de respecter les normes de distanciation sociale.
Malheureusement, certains petits refuges sont trop exigus pour rendre cela aisément possible. D’autres ont leur chatterie dans une maison de particuliers et dans de nombreux cas, les chats sont même en famille d’accueil. Dans ces situations, les adoptions resteront malheureusement impossibles. Aussi, renseignez-vous auprès du refuge où vous souhaiteriez adopter pour voir ce qu’il en est.
Bien entendu, des mesures d’hygiène strictes doivent être appliquées : une seule personne à la fois, durée de visite limitée, usage de gel hydroalcoolique, distance entre le bénévole qui vous accueille et vous-même.
Les policiers n’étant pas toujours très au fait des ultimes changements (incessants) de la réglementation spéciale covid-19, nous ne pouvons que vous conseiller de vous munir de la preuve du rendez-vous avec le refuge mais également, selon votre région, de la circulaire wallonne ou du communiqué bruxellois des ministres du bien-être animal respectifs, au cas où vous seriez arrêté sur la route.
Les bénévoles nécessaires aux soins des animaux peuvent continuer à venir au refuge. Ils doivent être en possession d’une attestation délivrée par le refuge et respecter les règles de distanciation sociale et d’hygiène des mains.
Le nourrissage des chats errants est autorisé, ainsi que les sauvetages des chats en danger ou blessés.
Malheureusement les règles concernant le trappage et les stérilisations des chats sont moins claires.
Est-on en droit de rêver à un positionnement clair et précis du fédéral ou, à défaut, d’une circulaire commune aux 3 régions levant toute ambiguïté et discordances entre elles ?
[EDIT 17/04] Enfin ! L’art. 4 de l’arrêté ministériel paru au Moniteur belge le vendredi 17 avril 2020 précise — mais de manière malheureusement très laconique, ce qui ouvre la porte aux interprétations — que « Il est interdit de se trouver sur la voie publique et dans les lieux publics, sauf en cas de nécessité et pour des raisons urgentes telles que (...) prendre soin des animaux ».
Avec le confinement, de nombreuses personnes ont davantage de temps libre et ressentent même parfois un peu d’ennui. Aussi, pourraient-elles être tentées d’adopter un animal pour combler le vide.
Réfléchissez-y à deux fois : le confinement ne durera que quelques semaines mais un chat peut vivre 15 à 20 ans. Un animal n’est pas une « chose » que l’on jette après usage tel un vieux Kleenex. C’est un être sensible qui a besoin qu’on s’occupe de lui et qui vivra très mal un abandon. Aussi, avant de franchir la porte d’un refuge, réfléchissez bien à l’engagement que cela représente et aux aménagements que sa présence nécessitera dans votre emploi du temps revenu à la normale, y compris durant vos vacances.
C’est évidemment davantage le cas dans les petits refuges que dans les grosses structures connues. On peut s’attendre à ce que certains ne s’en relèvent pas. Malgré la dérogation obtenue par les refuges concernant les adoptions, ces dernières tournent fortement au ralenti et le nombre de pensionnaires ne cesse de croître. Dans le même temps, tous les événements et actions permettant de récolter un peu d’argent ont dû être annulés, de même que les récoltes de nourriture et autres produits de première nécessité pour les animaux dans les magasins, alors que le mois de mars est habituellement la pleine période, en préparation de la saison des chatons qui arrive à grands pas.
Chaque petit don compte. Les ruisseaux forment des rivières, puis des océans. Ne soyez pas gênés de ne pouvoir donner plus que 1, 2, 5 ou 10 euros. Chacun fait selon ses moyens. Et si vous pouvez être plus généreux, tant mieux. Voici toutes les coordonnées des assos de protection féline, y compris des liens vers leurs Facebook et sites Internet pour trouver les numéros de compte. Et si vous souhaitez aider sans donner d’argent, c’est possible. Il y a tellement de façons de leur donner un coup de pouce !